La Voie Soufi
Translated to French from Farsi
Hazrate
Hajj Dr. Nour Ali Tabandah Majzoub Ali Shah
Qutb
(Maitre)
de
L’Ordre Nematullahi Sultan Ali Shahi Gonabadi
Table des
matières
L’histoire du soufisme et les Ordres Soufis en
Islam L’Ordre des Soufis Nematullahi Les institutions caractéristiques de l’Ordre Nematullahi Gonabadi
Quelques remarques à propos du sens du mot Beyàt
La continuation de l’ordre du Beyàt imani durant l’époque des imams
Obtention du Beyàt dans la période de l’absence
de l’Imam
La Confusion chez certains Orientalistes
Introduction
De différentes définitions sont données pour
Tassawuf[1]
[le soufisme]
et erfân[2].
Toutes ces définitions sont équivalentes.
Le soufisme est le voyage d’esprit à la
recherche de la vérité, aussi bien que la
découverte de la vérité. Il s’agit d’une
renonciation à tout sauf Dieu et de concentrer
son attention complète et être relié. C’est la
résignation infinie au point que la personne, ne
voit que Dieu avec une vision du cœur et cela
va-t-elle à ce point que tout autres êtres au
monde n’apparaissent plus que l’ombre de la
Lumière Divine[3].
Cet état continue jusqu’où, il n’y aura aucun
être sauf Dieu[4]
et il n’y a rien que Lui (Hou)[5].
Il existe de nombreuses idées concernant
l’origine du soufisme en fonction des religions
et les nations d’où est-il originaire. Certains
disent que le soufisme a commencé en Inde, en
même temps d’autres pensent que le soufisme a
commencé en Iran parmi les zoroastriens. D’autres
proposent que l’origine du soufisme se trouve
dans le platonisme de l’ancienne Grèce. Peu
importe, en considérant la définition du
soufisme ou
erfân
donnée plus haut, on voit que les origines du
soufisme se trouvent dans les vérités profondes
de la «Religion» elle-même.
La quête pour le Divin est un aspect inhérent de
la nature de l’espèce humaine et ceci n’est pas
la confection d’une nation ni d’une quelconque
religion.
Il n’est pas particulièrement nécessaire de
penser que toutes les religions ou nations ont
nécessairement pris ces idées sur une autre
religion, elles ont toutes bu de «La Même
Source». Dans l’islam, le soufisme ou
erfân
est la dimension interne de la religion. Comme
on pourrait la comparer à une noix composé de;
la coquille qui est son aspect extérieur (la
charria ou les préceptes islamiques[6])
et le noyau qui est son aspect intérieur ou le
tarîqat[7]
(le chemin), dont les principes sont transmis
depuis le prophète aux imams et par les imams à
nos maîtres spirituels autorisés.[8]
Les théologiens avancent de différentes théories
pour l’origine du mot soufisme. Certains
disent que la racine étymologique du soufisme
se trouve dans le mot Soufe (la laine en
Arabe)[9].
D’autres disent que la racine est Safâ
(pureté en Persan) et encore certains pensent
que cela vient du Sauffah (porche en
Arabe) et cela parce que les sincères compagnons
du prophète se réunissaient sous le porche de sa
maison. Il y a encore certains qui déclarent que
le mot est dérivé de Sophia (Sagesse en
grecque).
D’autres théories sont encore proposées
à propos de la date à la quelle la nomenclature
du soufisme devint courante. Il existe des
paroles[10]
du prophète et d’Imam Ali
[11]qui
nous sont rapportées, dont on peut conclure que
le mot soufisme [soufisme]
était employé par eux-mêmes. Malgré cela
beaucoup de chercheurs sont de cet avis que ce
mot s’est introduit pour la première fois au
milieu du second siècle hégire (IXe
Siècle J.C.). Ils pensent que la première
personne qui a été connu comme Soufi fut Abû
Hashim Kufi[12].
Peu importe l’exactitude de ces théories, la
vérité du soufisme, comme nous l’avons déjà
mentionné, n’est pas séparée de l’islam mais
cela était présent avec l’islam dès sa
confection, même si elle devint courante plus
tard.
L’histoire du soufisme et les Ordres Soufis en
Islam
Après le prophète, ce sont les imams[13]
et leurs cheikhs[14]
autorisés qui ont répandu le soufisme. La trace
de l’ordre de succession des autorisations[15]
(Idhn-ezn) doit être suivie en
passant par l’intermédiaire des cheikhs
aux imams et puis par l’Imam Ali
mener au prophète. Pour la plupart des cas, les
saints soufis pratiquaient la dissimulation (taqqiah)[16]
tout en respectant les lois islamiques et
manifestement en suivant l’école islamique
dominante de la région de leur résidence. Durant
le sixième et le septième siècle islamique (XII
et XIII JC) la voie du soufisme ou faghr[17]
a atteint son plus haut niveau de popularité et
les saints soufis comme Ibn Arabie,
Attar et Roumi ont écrit des ouvrages
importants à propos des mystères d’erfan et le
voyage spirituel vers Dieu (suluk)[18].
L’Ordre des Soufis Nematullahi
Un des saints les plus connu dans l’histoire du
soufisme fut Seyed Shah Nematullah Vali
(731-821 A.H- 1338-1428 J.C.) et tous les
Ordres chiites soufis déclarent leurs origines
ancestrales à son Ordre et par conséquent sont
reconnus comme ordres Nematullahi. Les
registres ininterrompus de la chaîne
d’autorisation de cet ordre arrivent à Maruf
Karkhi, qui était cheikh autorisé d’Imam
Ridha.[19](A.H
1486-202/ 765-818 J.C.).
Shah Nematullah Vali
est
l’auteur de plus de trois cents ouvrages sur les
mystères de soufisme d’après les interprétations
chiites. Il fut le rénovateur de cet ordre
mystique et la plus part des soufis de son temps
se soumettaient à lui. La plupart des soufis
chiites après lui suivirent son chemin et ont
adopté sa façon et même ses méthodes d’écrire.
Dans les siècles plus récents, un des
successeurs de Shah Nematullah Vali fut
Hajj Mulla Sultan Mohammad Gonabadi, dont
le titre spirituel est Sultan Ali shâh
(A.H.1251/1835-1909 JC). Il a été un Aref[20]
(mystique) des plus connus (Orafa)[21]
et ainsi un des plus réputé parmi ulémas[22][clergés].
L’ordre successif de son autorisation est
enregistré originaire de Shah Nematullah Vali.
Durant son temps, l’Ordre Nematullahi
devint encore plus populaire et plus connu
encore. Il est aussi auteur de beaucoup
d’ouvrages en matière de l’islam et surtout en
soufisme, comprenant exégèse (taf sir) du
coran sous titre de Bayan Al Sa’adah (4
volumes en arabe). Son successeur a été Haje
Mulla Ali Nour Ali shâh (A.H.1337/1918 JC)
qui, à son tour, a été succédé par Hadhrat
Hajj Mohammad Hassan Salih Ali shâh
(AH.1386/1966 JC) l’auteur de Pand-e Saleh
suivi de Hadhrat Hajj Sultan Hussein Tabandeh
Gonabadi, dont le titre spirituel est
Ridha Ali shâh. Il est le descendant
(arrière-petit-fils) de Hadhrat Sultan Ali
shâh. Et il est aussi l’un des plus reconnus
soufi et expert islamique (uléma). Il a écrit
beaucoup de livres ainsi que des commentaires
sur certaines parties du coran.
Les
institutions caractéristiques de l’Ordre
Nematullahi Gonabadi
1-
Les disciples de cet Ordre sont demandés de
respecter strictement les lois religieuses
(charia) et ainsi respecter les aspects externes
des religions, même les extensions qui sont
religieusement conseillés d’être évitées (makruhat)[23].
Et aussi devraient accomplir les actes qui sont
recommandés (mustahabat)[24]
régulièrement, tout en maintenant la pureté
rituelle[25],
effectuer les prières à l’heure recommandée. Ils
doivent être éveillés à l’aube et procéder à la
récitation du coran.
2-
Les disciples sont demandés de travailler pour
gagner leurs vies et éviter l’inutilité. Même
les grands Maîtres de l’ordre ont travaillés en
tant qu’agriculteur et fermier pour gagner leurs
vies. Ceux qui sont toxicomanes à l’opium et
d’autres drogues ne sont pas admis à cet ordre
et fumer l’opium est expressément interdit.
Malgré l’insistance sur le fait de travailler et
de gagner sa vie, le travail est interdit entre
jeudi soir et vendredi midi. Cette période
devrait être réservée pour se consacrer aux
rites spirituels, en accord avec l’injonction du
coran (sourate Jum’ah).
3-
Les disciples de cet ordre doivent respecter les
adhérents d’autres religions ou d’autres ordres
et être gracieux envers eux. Ils doivent être
indulgents et blâmer l’acte désapprobateur
commis et non pas la personne qui commet l’acte.
Un salik[26]
dans son chemin spirituel doit obéir aux
commandements en signe de servitude de Dieu,
être aimable et porter de l’aide aux gens en
général. Il doit se montrer humble et apporter
son service aux autres saliks du chemin
spirituel.
4-
Le nombre des épouses devrait être limité à une,
tant que possible. Le divorce est autorisé aussi
dans le cas où il serait absolument impossible
pour le couple de vivre ensemble. Ou bien dans
le cas où la vie spirituelle des conjoints
serait autrement en danger.
5-
Le respect envers ulémas qui sont
autorisés à raconter les narrations et les
traditions du prophète et les imams et de
répandre les préceptes religieux doit être visé.
Car il est de croyance que les prescriptions
religieuses [de la charia] sont les bases du
chemin spirituel [du tarîqat][27].
6-
Les disciples de cet Ordre ne sont pas autorisés
de s’engager dans la politique et les parties
politiques sous titre du soufisme.
7-
Il n’y a aucun habit spécial distinctif pour les
membres de l’Ordre pour éviter de causer une
division entre les musulmans. Le soufisme est
considéré comme quelque chose de spirituel qui
n’a besoin d’aucune apparence extérieure.
8-
Les maîtres de l’Ordre croient en ce fait que
l’autorisation religieuse (Idhn)[28]
est nécessaire aux deux aspects; les affaires
religieuses externes (charia), et en la matière
du chemin spirituel et interne (tarîqat).
Sans cette autorisation (Idhn), s’engager
dans les affaires religieuses est interdite.
L’autorisation documentée avec une succession
valable, doit être suite à un ordre qui est
reliée à l’Imam et par l’Imam au prophète.
L’autorisation qui permet à être maître
spirituel de l’Ordre n’a rien à voir avec les
études académiques, publications des livres,
fondation des khanigah (hospices)[29]
ou toutes autres actions socioculturelles. Le
prophète de l’islam était un illettré mais comme
dit Allah dans le coran: «Allah sait mieux où
placer son message» (6:124)
Hou[30]
121[31]
Chiisme[32],
soufisme et erfân[33]
«Seigneur, ouvre-moi ma poitrine et
facilite-moi ma tache et dénoue le nœud de ma
langue, afin qu’ils comprennent ma parole.»[34]
Le chiisme et le soufisme, deux mots évoquant la
même vérité, est un sujet sur le quel, les
chercheurs contemporains surtout les occidentaux
font pas mal d’erreurs.
Ces erreurs sont commises d'autant plus par
l'ignorance que par intention. La mission de
certains d'entre eux fut dès le départ, de créer
la rupture à l’intérieur du chiisme d'une part
et de créer le séctiscisme dans l'Islam. Et
d'autre part, ils avaient pour but de procurer
des informations nécessaires à leurs états
colonisateurs. Parmi eux, de nombreux avaient de
sincères intentions mais ils ont aussi échoué à
des confusions et à des conclusions similaires.
Et encore ces conclusions ont servi à des bases
pour que les autres en abusent.
La première erreur, est celle qu'ils appellent
la «date de l'apparition du chiisme». Certains
disent que c'est après le décès d’Imam Ali[35]
que le chiisme a commencé et d'autres pensent
que c'est après qu’Imam Husayn[36]
fut martyrisé.
Il y a d'autres suppositions de ce type. Le
point de confusion est là; c’est qu’ils prennent
la date de nomination d'une pensée déjà
existante, pour la date de son apparition.
Tandis qu’une quelconque nomenclature peut
paraître ou devenir courant à n’importe quelle
époque mais cela ne joue pas un rôle dans
l'essentiel de la pensée ou le sujet[37].
Car en vérité c’est l'essentiel de la pensée qui
devrait être pris en considération et non pas
les mots.
Par exemple on connaissait les chiites sous le
nom de «Chiites d’Ali» ou par un moment
on les surnommait «Shu’ubiyya»[38]
car les chiites se referaient à ce verset
coranique dans le quel Dieu dit: «O, les
gens, nous vous avons créé d’un mal et d’une
femelle et vous avons désignés en nations et
tribus pour vous apprivoiser les uns des autres.
Sans doute les plus chers auprès du Dieu parmi
vous sont les plus pieux.»[39]
A l’époque, beaucoup de personnes non arabes se
convertissaient à l'islam et ils exigeaient
qu’aucune discrimination ne soit admise entre
eux et les Arabes. Mais malheureusement tous les
califes, à part Imam Ali et Imam
Hassan, contribuaient plus ou moins à cette
discrimination. Pour se défendre face à ces
discriminations[40],
les chiites se referaient à ce verset coranique.
Parfois dans le temps les chiites étaient
appelés des "Rafidhi[41]"
c'est à dire ceux qui ont quitté la religion.
Ainsi le chiisme fut appelé différemment au
cours de l'histoire.
L'apparition d'une nomenclature ne pourrait
servir de preuve de l’absence du dénommé avant
cette nomenclature. Nous devrions encore voir
quelle est la différence entre le chiisme et le
sunnisme[42]
au fond de l'Islam. Ainsi quels sont les
fondements de ces institutions et quand sont-ils
apparus pour pouvoir distinguer la date de
l'apparition du chiisme.
Après le décès du prophète, Ali et son oncle
Abbas et certainement d'autres gens du "Bani-Hashim"[43]
s'occupaient des funérailles et l’enterrement du
prophète. Mais en même temps certains autres, se
réunissaient à un endroit connu sous le nom de "Saqifah
Bani Sa’idah[44]",
et à la suite de certains événements que
l'histoire nous rapporte, ils ont choisi "Abû
Bakr"[45]
comme "calife". Donc Abû Bakr fut le
premier calife[46].
Après
Abû Bakr, Umar et ensuite Osman et
en quatrième lieu Ali devinrent califes.
Dès le début, juste après la disparition du
prophète, certains critiquaient la décision de "Saqifah
Bani Sa’idah".
Ils proclamaient; comme le prophète ne fut pas
élu par nous, le peuple, mais Dieu l’a choisi,
ainsi son successeur ne pourra pas être élu par
le peuple et cette affaire dépasse le droit et
la qualification du peuple, mais Dieu fait cette
sélection. Notre prophète est le dernier des
prophètes, donc la révélation n'existe plus mais
comme tout ce que notre prophète dit compte pour
la révélation et d’après le coran c'est
explicite: «et il ne parle pas non plus
d’impulsion, ce n’est la que révélation révélée[47].»
Donc s’il (le prophète) désigne quelqu'un, c'est
comme si Dieu l’avait désigné. Comme le prophète
durant sa mission à plusieurs reprises a désigné
Ali comme son successeur, donc c'est Ali son
successeur, mais non pas celui qui est élu par
la masse de population.
Mais les Sunnites, ceux qui acceptent
l’événement du «Saqifah Bani Sa’idah»
disent que puisque le peuple était réuni et ont
choisi le calife donc cette élection est valable
et l’élu par le peuple est le calife (encore
cette affaire est l'objet de critiques car tout
le peuple et les chefs qui étaient chargés de
prendre des décisions n’étaient pas présents à
ce jour).
Du point de vue historique il n'y a aucune doute
qu’après le prophète, Abû Bakr, ensuite
Umar, et puis Osman et après
Osman, Ali suivi d’Imam Hassan son
fils, furent calife.
Mais les Chiites pensent que la succession
réelle au prophète, qui est le califat
spirituel, c'est le droit ou plutôt le devoir
d’Ali. La plupart des différences et
désagréments ont commencé à partir de ce point
là[48].
Ceux qui suivaient Abû Bakr, Umar
et Osman ont été appelés «les
Sunnites», et les disciples d’imam
Ali et d’imam Hassan[49]
ont été appelés «les Chiites».
Donc la différence fondamentale entre les
chiites et les sunnites vient du fait que les
sunnites autorisent le peuple d'élire le calife
mais les chiites tiennent au fait que le califat
n’est désigné que par le décret du prophète.
Il est évident qu’après le prophète, Ali a été
désigné comme son successeur. Comme il doit
toujours exister sur terre un représentant
divin, après Ali, celui qu’Ali désignera sera le
calife et ainsi de suite.
Si l'on garde en considération cette différence,
on remarque que les fondements du chiisme ont
été révélés à la vue tout de suite après le
décès du prophète. On ne peut pas dire que le
chiisme est né mais il a fait son apparition.
Cette différence de pensée existait mais pendant
que le prophète était en vie, elle n'avait pas
émergé car le cas ne s’était pas encore présenté
pour que la différence émerge. Après la
disparition du prophète cette différence est
devenue apparente. Donc le chiisme a fait son
apparition dès la disparition du prophète. Mais
plus tard au cours de l'histoire, le chiisme et
le sunnisme ont absorbé beaucoup d'autres
théorèmes de telle façon que chacun est devenu
presque un ensemble de lois et d'idées.
Mais les fondements du chiisme restent le même
et l'on peut dire que tout poète, écrivain,
juriste ou gnostique (Aref) qui croit au
«wilayat[50]»
d’imam Ali (c'est à dire le fait que Ali soit le
vrai successeur immédiat du prophète et ceci est
son droit exclusif) est chiite. Basé selon ce
point de vue les gens comme Saadi,
Hafez et Roumi et en général tous les
grands soufis étaient chiites.
Bien Sûre certaines différences ont toujours
existé au niveau de la pratique et les rituelles
(jurisprudence) mais la différence de conception
ne change rien à la base de l’idée. Comme l'on
peut remarquer, il existe de nombreux juristes
(uléma)[51]
chiites qui ont des différentes conceptions des
préceptes et des lois islamiques.
Et encore, la même différence existe entre les
chiites et les sunnites, mais en gros et par
principe celui qui croit au wilayat
d’imam Ali et sa succession au prophète est
Chiite. Donc le chiisme a fait son apparition
dès la disparition du prophète. Mais ses
institutions existaient bien avant. Comme
aucunes oppositions n'avaient eu lieu il n'avait
pas besoin de se manifester.
Mais les chercheurs étrangers, en générale les
chercheurs non musulmans, lors de leurs
recherches autour d’une pensée, ne se
préoccupent pas de la pensée elle-même et de ses
fondements. Ce sont plutôt les phénomènes et les
aspects externes de la pensée qui les
préoccupent. Pour eux, l’époque où Ali
assistaient parfois les autres califes dans leur
califat pour réaliser l’implémentation des lois
islamiques dans la société ne compte pas pour
une raison d’existence du chiisme, mais l’époque
où la différentiation des idées ou mésententes
prennent ampleurs et se manifestent dans la
société, est un point de départ. Bien sure,
beaucoup de chercheurs musulmans aussi n’ont pas
pu rester loin de la contagion. Surtout ceux qui
ignoraient les fondements spirituels des
compagnons[52]
(Sahabe).
Dans l’histoire il y a toujours eu une
divergence entre ces deux types de pensées: la
pensée chiite de la sélection divine du guide et
la pensée sunnite qui est basée sur élection du
guide. Les califes ont toujours tenté de
persécuter cette pensée chiite et même ne
cessait pas d’oppresser les partisans de cette
pensée de telle sorte que les chiites étaient
obligés de pratiquer la dissimulation (taqqiyah)[53]
de leurs pensées durant presque toute la période
de vie des Imams et même encore pas mal de temps
après. Celle ci explique la raison de
l’accentuation de la dissimulation chez les
chiites.
A ce propos, beaucoup d’exemples sont connus,
comme Ali Ebne Yaqtin qui était vizir[54]
d’Aaron al Rachid (calife abbasside),
pratiquait la dissimulation. Ainsi, beaucoup de
chiites, pour ne pas être connus et dans le but
d’organiser et de perfectionner leur idée, ainsi
que de guider les autres, se sont retirés de la
société et ont trouvé une autre nomination dans
l’histoire, ce qui est «soufi». Peu à peu le mot
soufisme devint courant.
Peu importe l’origine du mot soufisme, mais ce
que l’on rencontre souvent et qui sert de
référence est ce que le mot soufisme a pour
origine le mot «Souf», c’est à dire laine, et
soufisme veut dire porter la laine. Les soufis
portaient en général des camelots et l’on
raconte que les prophètes et les saints
portaient des camelots. Car les vêtements en
laines sont très rudes et inconfortables au
corps de telle façon que l’on ne peut dormir
trop et l’on reste éveillé pour faire les
prières. D’où l’histoire du «Tadhkirat al-awliyya[55]»
qui raconte que quelqu’un (probablement
Sofiane Tsavri) rencontre Imam Dja far
Sâdeq sur le chemin. Il remarque que l’Imam
porte tunique du khazz (soie et fourrure)
très cher (la différence du mode de vie des
Imams par exemple Imam Ali et Imam
Sâdeq ou Imam Hassan porte une raison
qui ne sera pas traitée pour le moment). Il a
approché et après avoir salué déclarât: Oh !
Fils de l’apôtre d’Allah, de tels vêtements
coûteux et doux ne vous sont pas corrects, pour
vous qui êtes le fils d’apôtre d’Allah. Imam
lui prit la main et la glissât sous la manche ou
il portait une tunique de camelot très corsée
qui irrita la peau de Sofiane. Ensuite
Imam ajouta; Ceci est pour Dieu et l’autre
c’est pour le peuple. Imam Sâdeq[56]
montra la laine et dit: Ceci est pour Dieu et en
montrant le vêtement de soie et fourrure,
proclamât: Ceci est pour les gens. Peu importe
que l’on accepte l’occurrence de telles
histoires, qui sont quand même écrites par
Cheikh Attar[57],
cela montre que le vêtement de laine se porte
pour l’Amour du Dieu et détermine que les grands
soufis, et en tête, Imam Sâdeq à cette
époque là portaient des camelots en signe de
dévotion et présentation prompte à la prière. De
toute façon il est plus concevable de
reconnaître la racine du mot soufisme du mot
Souf. En vérité le groupe en question a été
assigné encore d’un autre nouveau nom, les
Soufis. Ceci était très courant à l’époque.
Nous remarquons de même, de nos jours, par
exemple, dans un pays qui est contre l’Islam et
tache de se montrer laïque, on dissout la partie
islamique et on élimine son nom. Mais la même
partie islamique reconstitue une autre partie,
sous un autre nom et continue son activité
pendant long temps. Le chiisme a fait pareil.
C’est à dire que, dans l’histoire de l’Islam il
se manifesta sous un autre nom; Soufi.
Du point de vue de la doctrine, le soufisme
était fondé dès le départ sur ce fait qu’Ali
était le vrai successeur du prophète et non pas
quiconque autre. Et cela en sachant bien qu’Ali
fut le plus excellent des compagnons et disciple
du prophète. Bien sure de différente mode de vie
existait durant les temps et le chiisme admet
que chaque ère du temps a sa particularité et
ses caractéristiques.
Par exemple Ali avait une vie apparemment simple
et pauvre. Malgré le fait qu’il avait planté
beaucoup de palmiers et de très vastes champs de
dattiers de son propre travail manuels, il a
tout dédié et ne s’en est pas servi pour
lui-même. Alors qu’Imam Sadeq vivait avec
les apparences d’une vie de luxe et de biens. Il
est dans le devoir de l’Imam et «Le grand
personnage du temps»[58]
de décider le mode de vie répondantes aux
exigences de l’époque. C’est pour cette raison
que l’on voit dans l’histoire que; parfois le
soufisme apparaît comme une retraite et
ascétisme. Parfois ou chez certains apparaît
comme une activité et combat social.
De la même manière on remarque différents styles
au cours de l’histoire, mais aucun n’est le
fondement du soufisme. Les fondements du
soufisme sont ce même fait unique du «wilayat»[59]
et «Vissayat»[60]
et non pas autres extras. Les extras sont créés
au cours de l’histoire et par rapport aux
exigences des différentes époques.
La même confusion qui vient d’être décrite
concernant le mot chiisme et l’existence du
chiisme est valable pour le soufisme aussi.
Certains disent que le soufisme apparut la
première fois courant le second siècle hégire.
Tout le monde propose une théorie, tandis que le
soufisme a toujours existé et c’est le fond et
le sens du chiisme.
Dans l’histoire du chiisme, certains ont mis
plutôt l’accent sur les décrets et les
prescriptions islamiques (la charia) et ont
proposé des théories à ce sujet. Ce sont les
experts ou les juristes des lois islamiques, «fuqaha»[61].
Certains autres chiites ont attribué la priorité
aux thèmes de la doctrine et de la voie de la
perfection vers Dieu, ceux-ci ont pris la voie
du soufisme. Ces deux groupes en vérité comme
l’on peut dire, sont des deux bras d’un seul
corps.
Très souvent, certains définissaient
inconsciemment une sorte d’opposition ou
mésentente entre ces deux groupes (les clergés
et les soufis). Beaucoup d’orientalistes y
procédaient, car plus cette opposition dont ils
parlent est ample plus ils en profiteraient.
L’esprit et le fondement de l’islam se trouvent
dans le chiisme et l’esprit du chiisme est dans
le soufisme. Le soufisme n’est rien d’autre que
le chiisme et le Vrai chiisme n’est rien d’autre
que Le soufisme. A ce propos certains chercheurs
ont trouvé un autre argument qui finissait par
schisme et si ces arguments sont proposés
intentionnellement ou par ignorance, seul Dieu
le jugera. En tout cas certains déclaraient que
le soufisme est créé pour détruire le chiisme et
son but est de dégrader l’Islam. Ils font
référence à certains soi-disant soufis qui
n’admettaient aucune valeur pour la doctrine
spirituelle ou même leur Ordre de correspondance
(silsilah)[62]
avec La Source dont nous avons parlé était
rompu.
Dans le soufisme d’après le fondement du
chiisme, seule celui qui est désigné par le
précédant «maître spirituel» (Morchid ou Pir[63])
pourra guider le peuple. Et tout le monde a
fermement la foi en ce fait que l’ordre de
succession de désignation continuera jusqu’au
jour de la résurrection. La croyance chiite des
«Douze Imams» (asna ashari[64]
qui croit en succession d’Ali et ses 11
descendants successifs), est basée sur ce fait
que durant l’occultation d’Imam, celui que
l’Imam a désigné aurait seul et le seul droit de
faire beyàt avec les croyants. Mais encore c’est
lui qui est autorisé à designer un successeur et
cet Ordre de succession (silsilah) a
ainsi duré depuis. Donc alors le guide par une
personne est légitime si et seulement si, elle a
une autorisation qui a pour origine de main à
main de l’Imam, sinon sa liaison est interrompue
et ce n’est plus valable. Nombreux sont ceux qui
ont perdu cette liaison mais par leurs propres
conceptions personnelles ont rajouté des
théories au soufisme qui ne sont pas du
soufisme.
Rares sont les chercheurs qui ont fait attention
à ce point. Par exemple récemment dans un livre
qui vient d’être traduit en persan, les auteurs[65]
procèdent à étudier le soufisme dans l’ex-Union
soviétique et écrivent: «Le soufisme n’est ni
une secte ni un mouvement hérétique, ni un
mouvement schismatique. Le soufisme c’est la
part inséparable du véritable Islam. Surtout les
analystes occidentaux sont d’un talent spécial
pour fermer l’œil sur cette vérité et ne cessent
de traiter le soufisme comme un phénomène
étranger à l’islam et même comme une déviation
de l’islam.» Dans l’ex-Union soviétique le
gouvernement était opposé à la religion et ceux
qui font des recherches dans l’ex-Union
soviétique comprennent mieux ces conclusions.
Un autre argument a été lancé par certains
orientalistes: Le chiisme et même le soufisme
est une forme de combat de résistance que les
iraniens ont inventé contre l’invasion des
Arabes, car les Arabes avaient envahi leurs pays
et avaient mis fin à leur dynastie, donc ils ont
riposté de cette façon. Et cela parce que dans
l’histoire, la réussite du combat des soufis
pour libérer l’Iran des mains des envahisseurs
est d’une brillance exemplaire. Mais il y a un
élément qu’il faut tenir en compte; ce ne sont
pas les Arabes qui ont conquis la Perse mais
c’est l’Islam qui a conquis l’Iran. L’armée de
l’islam n’a avancé par la bataille militaire que
jusqu’à Ray[66].
Ensuite les Iraniens sont devenus musulmans et
le reste de la population a accepté l’Islam
volontairement et à bras ouverts. La comparaison
ci-dessous nous aiderait à mieux comprendre
cette vérité: Dit-on qu’Anoushirvan[67]
a invité les commerçants riches pour leur
demander un prêt pour préparer une guerre. Après
sa lecture, un cordonnier déclara: Je suis prêt
à payer toute la somme dont vous avez besoin, et
je serai prêt à même à l’offrir à une seule
condition et cette condition est cela; «Que
vous permettiez à mon fils d’apprendre à lire et
écrire et qu’il puisse faire des études.»
Anoushirvan en fut très fâché et dit: «Je ne
permettrai jamais à un fils de cordonnier faire
des études» et il refusât.
De l’autre coté, l’Islam ordonne: "Chercher à
savoir est le devoir de tout musulmans." Par
exemple après la guerre de Badr, les
familles des détenues de guerre sont venues pour
voir le prophète et payer la rançon pour libérer
les détenues. Le prophète a dit: «parmi ces
détenues, tout ceux qui apprennent à lire et
écrire à sept musulmans seront libres.»
Comparez ces deux cas en dehors des aspects
spirituels, prenez en considération rien que
l’apparence de l’histoire. Quand vous trouvez
deux armées face à face, l’une de cette pensée
et l’autre pensant comme dite plus haut, la
quelle sortira vainqueur ?
En tout cas c’est l’islam qui a conquis la Perse
et les Iraniens aimaient l’Islam et les
musulmans.
Dans beaucoup de mouvements révolutionnaires qui
ont eu lieu, si ces mouvements continuaient
contre l’invasion étrangère en respectant
l’Islam, ils aboutissaient à des fins prospères,
comme la révolte d’Abû Muslim Khorassani
ou les révolutions des «Sarbedaran» et
les «Safavides» (ces deux derniers
étaient des mouvements soufis) et ainsi sont
nombreux. Mais ceux dont l’origine de la
révolution furent seulement l'indépendance
d’Iran mais sans l’accord à l’islam et en vérité
en opposition à l’islam, n’ont point réussi. Des
gens comme Hashim Ebne Hakim (connu comme
Al’moqana), Maziar, Babak
et Afshin font partie de ce genre. Leurs
dynasties n’ont d’ailleurs pas duré long temps
et même toutes traces de leurs motivations et
leurs pensées disparurent.
Malheureusement les orientalistes négligent tous
ces faits du paysage décrit et commentent le
soufisme et le chiisme comme la révolution des
iraniens contre les Arabes et la décrivent comme
l’arme de ce combat. Tandis que le soufisme est
le portrait du chiisme et le chiisme est le
portrait de l’islam. Un témoignage historique à
ce fait est la révolte des Safavides qui
a abouti à la domination du chiisme en Iran.
Un autre argument a causé une confusion:
Tassawuf est différent d’erfan. Effectivement du
point de vue vocabulaire ce sont deux mots
différents mais comme dit le proverbe; «Nos
expressions diffèrent mais ta beauté reste la
même». La conduite à cette confusion existe
depuis les temps anciens. Beaucoup d’opposants
au soufisme qui ont écrit des réfutations
approuvent le mysticisme ou gnosticisme (erfan)
et même ils proclament: «Certains savants
considèrent Tassawuf et erfan
comme identiques mais ce n’est pas ainsi.»
Voyons brièvement ce que c’est erfan ou
connaissance de Dieu. Le mot erfan
veut dire connaissance (gnose). La connaissance
de Dieu ou la gnose a aussi de différentes
étapes. Par exemple Abraham il savait,
c’est à dire, qu’il avait compris avec son
propre instinct, que ce monde a un Dieu et ce
Dieu gouverne tout. Il avait un certain niveau
d’erfan ou de connaissance. Il a vu
l’étoile et il a déclaré: "Ceci est mon Dieu".
Une grande étoile lumineuse qu’on dit que
c’était Sirius. Mais l’étoile s’est
éteinte, alors il a pensé: "Je n’aime pas
celui qui s’éteint." La lune s’est mise à
briller, (en générale ça aurait dû être la
pleine lune), il dit: "Ceci est mon Dieu".
Mais après sa disparition, il a réfléchi et
ainsi dit: "Celui-ci s’est couché aussi, donc
il ne peut pas être mon Dieu." Il était à un
stade de réflexion où il savait qu’un Dieu
existe et ce Dieu a la puissance et la grandeur
mais dans son imagination primaire il admettait
un corps à Dieu (un Dieu corporel). Ensuite le
soleil se leva, il a pensé: «Celui-ci est sans
doute le Dieu.» Le soleil se coucha aussi. Il a
pensé: «Sincère, oui, je tourne mon visage
vers Celui qui a créé les cieux et la terre; et
je suis point de ceux qui donnent des Associées
(à Dieu)[68][69] ».
En se concentrant c’est à ce moment là qu’il a
compris que le Dieu qu’il cherche, n’est pas
corporel et c’est «Ce Dieu» qui a créé les
cieux, la lune, les étoiles et le soleil. Ces
successions de pensées sont les différentes
étapes gnostiques ou différents niveaux d'erfân.
Les étapes gnostiques les plus élémentaires sont
au départ, là où Abraham ne savait pas si
le Dieu qui l’a créé est corporel ou non, ou
comment est-il? Ensuite il a continué à
connaître pour atteindre de tels niveaux d'erfan
que dans le coran Dieu dit: «Ainsi nous avons
montré à Abraham le super royaume des cieux et
de la terre, afin qu’il fût de ceux qui croient
avec certitude[70].»
Bien-dire; tous ceux qui reconnaissent Dieu et
savent qu’il existe, possèdent un certain niveau
de gnose ou de connaissance (erfan) car
la connaissance n’est pas une matière absolue.
Comme disent les philosophes, c’est graduel
comme la lumière et la foi, qui ont des
différents degrés d'intensité. Connaissance
commence par les bas degrés et puis si Dieu
daigne la grâce pourra atteindre les plus hauts
niveaux. Par exemple, imaginez une personne dans
un désert ou il n’existe aucun signe de vie,
dans l’air pur (l’air pur peut être considéré
comme image des pures intentions et instincts de
la personne). De loin il voit une tache noire et
il sait que c’est seulement une tache noire. Il
conclut donc que quelque chose est là. C’est à
dire qu’il acquiert déjà une certaine
connaissance (erfan). S’il avance, il verra que
c’est une ligne droite. Il comprend donc que
cette chose est là et elle est longue. Encore
s’il continue d’avancer, il verra qu’il y a des
branches à cette chose. Il imagine que cette
chose est un arbre qui a des branches. Encore en
avançant, il voit des taches sur ces branches
qui ressemblent à des feuilles. Donc il pense
que cet arbre a des feuilles donc il est vivant.
Il voit qu’il subit des mouvements
d’ondulations. Donc il comprend que l’arbre est
exposé au vent. En avançant encore, il voit
qu’il y a des choses pendues à ses branches! Il
comprend que ce sont des fruits. Encore en
approchant, il verra que ce sont par exemple des
pommes ou d’autres fruits, il obtient erfan (il
trouve connaissance). En approchant, il goûte à
ces fruits et comprend que c’est sucré[71].
Les mêmes étapes gnostiques (erfani[72])
pour l’homme apparaissent sur la voie de
connaissance de Dieu.
Erfân
ou la connaissance de Dieu c’est ainsi. Alors
lorsqu'on qualifie quelqu'un d'Aref ou de
Gnostique ce n’est pas une qualité absolue qu’il
détient en exclusivité et les autres en sont
complètement dépourvues. Il existe de différents
niveaux pour Aref ou gnostiques. Il y a "Aref"
(le gnostique, le connaisseur) et il y a Àraf
(le gnostique suprême, le connaisseur suprême).
La voie qui conduit à erfan parfait, c’est à
dire la perfection de sagesse est appelée
soufisme. C’est à dire que le soufisme est la
pratique pour atteindre erfan. Cela veut dire
que soufisme et erfan sont deux mots conduisant
à la même vérité ou bien sont les deux faces
d’une pièce de monnaie. On peut dire que l’un
montre le chemin et l’autre c'est le résultat de
suivre le chemin. De toute façon ils sont deux
et en même temps un.
Si l’on essaie, aujourd’hui en Iran, de tracer
un trait de différence et d’introduire une
distinction entre le soufisme et erfan,
ceci est peut-être dû à la mauvaise situation
politique qui règne. Car il leur est impossible
de denier erfan car beaucoup de sages le
reconnaissent comme le plus excellent et c’est
publiquement bien aimé. D’autre part, ils ne
peuvent pas accepter le soufisme car leurs vies
matérielles et leur situation peuvent être
endommagée. Donc ils disent qu’erfân c’est autre
chose que le soufisme. Même beaucoup de ceux qui
étaient sur le chemin de soufisme (Tassawuf)
et plus tard ont procédé à l’opposition, en
écrivant même des réfutations, pour fortifier
leur raison de rejet et se dissocier de leurs
passés disent: «erfân c’est bien mais c’est
différent de Tassawuf.» Ils vont si loin à
ce point qu’ils prétendent que: «Beaucoup de
nos générations antérieures ont commis la même
faute». On voit que même d’après eux de
nombreux grands personnages ont approuvé cette
vérité.
Quelques remarques à propos du sens du mot Beyàt
Beyàt,
étymologiquement veut dire transaction (achat et
vente) qui vient de racine Bay’e. Mais il
s’agit d’une transaction spéciale. Dans le coran
le verset de la «sourate Toba» est
attribué à Beyàt, Dieu dit: «Vraiment,
Dieu achète aux croyants, leurs vies et leurs
biens, et en revanche le prix, c'est le paradis.[73]»
Ceci est une transaction. Dans d’autres versets
cet engagement et transaction sont imagés au
commerce. Par exemple dans le coran le Dieu dit:
«O, Vous qui êtes devenus croyants,
voulez-vous que je vous conduise à un commerce
qui vous épargnera les châtiments et la peine?
Croyez en Dieu et en son envoyé et consacrez
votre grande tache dans la voie de Dieu.[74]»
Aussi dans le verset de la «sourate Fa ter»:
«…, Ces personnes espèrent faire un commerce
qui n’a pas de perte.[75]»[76]
Dans le coran on rencontre très souvent ces
expressions imagées. Mais il faut faire
attention à ce fait que quand un exemple est
utilisé ou l’image de quelque chose est donnée
par une autre, ces deux, l’image et imagée, ne
doivent pas forcement être identiques sur tous
les aspects. Mais c’est la globalité du sujet
qui a de l’importance. Par exemple dans le
coran, piété (taqwa[77])
est imagé au vêtement, «Et le vêtement de
piété est meilleur[78]».
De même l’épouse pour le mari et le mari pour
l’épouse est imagée au vêtement; «Vous êtes les
vêtements de vos époux et vos époux sont vos
vêtements.[79]»
On trouve dans d’autres versets aussi, que
médisance ou parler dans le dos d’autrui est
imagé à manger la chair du mort.[80] Alors
cette méthode est courante dans le coran. Et on
ne peut dire qu’étant donné que le sens du mot
Beyàt comme commerce ou transaction est
absurde, alors on va l’interpréter comme plus
tard on expliquera, «Jurer fidélité».
Au début de l’islam, étant donné que le prophète
n’avait pas encore établi un gouvernement et
seul les institutions morales de l’islam étaient
décrétés, les musulmans avaient l’honneur de
rencontrer le prophète et se soumettaient au
prophétisme du prophète. C’est pour cette raison
que dans la plupart des versets coraniques qui
fussent révélées à la Mecque, les groupes jadis
dits sont appelés Musulmans (Muslim)[81]
et Croyants (Mo’ men)[82]
en même temps. Mais lorsque le prophète est
parti à la Médina, comme il a fait un
gouvernement, beaucoup de gens comme les
Monafegh[83],
prétendaient se soumettre au gouvernement mais
au fond, dans le cœur, ils ne croyaient pas à
l’islam. En effet les Beyàts que le
prophète obtenait à la Médina étaient différents
de celui qu’il obtenait à la Mecque. Il y avait
deux sortes de Beyàt à la Médina :
a)
Beyàt
Nabavia (prophétique): un Beyàt
par le quel la personne se soumettait aux
décrets du régime gouvernemental même s’il
n’avait pas au fond la foi en l’islam.
Par exemple la personne aurait pu ne pas faire
des prières ou le jeun mais il acceptait se
soumettre au gouvernement. Comme on dit de nos
jours; Il demandait une naturalisation.
Acceptation du Beyàt par le prophète
équivalait l’acceptation (naturalisation) du
nouveau demandeur musulman par le gouvernement
islamique. En effet ceci était le Beyàt Nabavia
et celui qui le faisait en acceptant l’islam
avait droit de se marier avec d’autres musulmans
et hériter[84].
A l’époque du prophète, sans Beyàt
personne n’était accepté à l’islam. Après la
conquête de la Mecque même Hinde[85]
a fait le Beyàt.
b)
Beyàt
Walawiyyah[86],
l’autre Beyàt était un Beyàt de
foi qui était différent du Beyàt
islamique. En vérité ceci était un Beyàt
avec le coté «wilayat» du prophète. C’est
à dire que, avec ce Beyàt, à l’époque où
le prophète était à la Mecque, ou même après,
toutes personnes qui se soumettaient au
prophétisme du prophète (ce fait impliquait
soumission au gouvernement du prophète aussi),
auraient automatiquement fait partie des
croyants. Bien sûre certains ont pensé que le
fait d’accepter le prophétisme du prophète et
faire le Beyàt islamique équivaut avoir la foi.
C’est pour cela que le coran dit: «Les Arabes
viennent te dire (au prophète) que nous avons
«la foi», dis leurs: vous n’êtes pas croyants
vous êtes soumis (vous avez accepté l’islam), et
la foi (iman) n’est pas encore entrée dans vos
cœurs»[87].
Ceci démontre la distinction entre avoir l’islam
et avoir la foi.
L’islam est de se soumettre au gouvernement qui
se fait par déclaration verbale des deux
témoignages (Shahadatein)[88],
mais la foi (iman)[89]
est une affaire du cœur. A la suite du même
verset: «O! Prophète, ils croient qu’ils te
font l’honneur de se soumettre, dis-leur: ne me
faites pas porter l’honneur de votre soumission,
c’est le dieu qui vous fait l’honneur, grâce à
cette soumission, de vous conduire à la croyance.[90]»
D’après ce verset, il apparaît que l’islam n’est
qu’une introduction à la foi. Dans ce sens que
si l’on a la foi (iman), on a l’islam,
mais l’on peut être musulman sans avoir la foi (iman)[91].
A la suite de ce verset dit le coran; «…en
effet si vous êtes sincères dans votre
soumission (islam)». Dans ce sens que cette
soumission ne doit pas être le résultat de votre
peur du gouvernement.
Avec ces explications, il faut être attentif à
ce point qu’à l’époque du prophète «Beyàt
imani[92]»
était distingué du Beyàt gouvernemental.
Après la disparition du prophète «Beyàt
imani» était pour wilayat[93]
d’imam Ali et aucun des califes n’a prétendu
faire un tel beyàt.
Au cours des dynasties des Omeyyades et
Abbassides, comme ils n’avaient pas au
fond de conscience la foi pour être intéressé à
ces deux différentes sortes du Beyàt, ils
imaginaient que Beyàt n’est que pour
montrer la solidarité avec le gouvernement[94].
Et alors s’ils comprenaient que nos imams
obtenaient le Beyàt, leurs vies seraient
mises en danger.
La
continuation de l’ordre du Beyàt imani durant
l’époque des imams
Les imams avaient désigné des personnages qui
étaient autorisés à obtenir le Beyàt de
la part des imams. Par exemple Mohammad
Hanafiyyah l’oncle d’imam Sadjad
avait l’autorisation de prendre Beyàt de
sa part. Ceci était très courant à l’époque des
imams chiites et ils prenaient le Beyàt,
car ils le distinguaient indispensable pour
(guider) les croyants, par l’intermédiaire de
ces représentants et en cachette. Nous voyons
que le beyàt est une affaire qui a été légitime
dans l’islam. Comme l’on remarque depuis les
versets coraniques du Beyàt concernant
les femmes: «Oh, Prophète, si les femmes
croyantes viennent vers toi pour faire le Beyàt
… [95]»
et ainsi par le verset du coran (9:111), on voit
qu’il s’agit d’un engagement dans les affaires
de la religion. Et l’achat de la vie et les
biens matériels et non pas comme certains
l’imaginaient pour le djihad et la
guerre. Car le djihad est interdit aux
femmes mais l’ordre de Beyàt reste
valable toujours pour elles et aucune annulation
n‘a jamais été rencontrée[96].
Donc l’ordre de Beyàt continue et doit
toujours exister de nos jours.
Nous avons vu qu’aux époques des imams eux même
ou leurs représentants obtenaient le Beyàt. A
l’époque du 12e imam, le devoir
caractéristique des quatre avocats (novvab
arba’ah) était ce fait qu’ils étaient
intermédiaires, entre les chiites et l’imam pour
les affaires générales. Par exemple comme ils
avaient été informés de la résidence de l’imam,
ils portaient les lettres que les chiites
écrivaient pour l’imam et de même ils recevaient
les réponses aux courriers en les remettant au
concernés. Ces quatre personnes n’ont jamais
prétendu obtenir Beyàt ni dans aucun
livre ou manuscrit on trouve la trace qu’ils
l’ont fait. Obtention du Beyàt était une
affaire qui était confié à «Cheikh Junayd
Bagdadi[97]»
par l’imam.
Obtention du Beyàt dans la période de l’absence
de l’Imam
L’explication est ainsi: depuis l’époque d’imam
Ridha[98],
l’oppression contre les chiites a atteint les
pires ampleurs. Imam Ridha a autorisé son
disciple et son serviteur Maruf Karkhi, à
obtenir le Beyàt de la part d’imam
Ridha. Il a aussi été autorisé de choisir
son remplaçant qu’il trouverait méritant,
toujours avec l’autorisation de l’Imam Ridha.
Maruf Karkhi, a désigné Sari Saqati
et Sari a obtenu l’approbation de l’Imam
Ridha. Sari Saqati avait aussi
l’autorisation de désigner un successeur et il a
désigné Junayd Bagdadi qui lui-même
disposait de cette autorité à l’époque de 12e
imam. En période de grande absence de l’imam,
après sa disparition, l’imam l’a autorisé de
désigner un successeur et il l’a fait. Alors
Beyàt imani ne fut jamais interrompu ou annulé
et les remplaçants de Junayd en vérité sont les
représentants indirect d’imam et ils obtiennent
le Beyàt. Bien sure cette succession et ordre de
désignation autorisé sont expressément nommés
Ordre de soufisme (Silsilah Tasawwof) ou
Ordre des Saints (Silsilah’t’al'Awliyah).
Il y a d’autres Ordres différents aussi qui se
déclarent originaires d’Imam mais l’authenticité
de cette origine de notre point de vue, nous les
chiites, devrait être objet d’étude et de
vérification. Car les Ordres qui ne se
justifient pas avec l’autorisation de l’imam ont
une défaillance au niveau de la succession des
autorisations.
Comme ce n’est pas encore évident que tous les
ordres qui se déclarent originaires d’imam
n’aient pas subit une rupture d’autorisation,
donc celui qui accepte ces introductions et ces
propositions aura le devoir de chercher et
vérifier l’authenticité et la vérité de tous ces
ordres pour savoir le quel détient
l’autorisation et la permission directe de
l’imam. Et il faudrait se concentrer plutôt vers
les ordres qui éventuellement auraient une
liaison directe avec l’imam.
La coutume de Beyàt était de telle façon
que la main d’une partie devrait toucher la main
de l’autre partie comme aujourd’hui il est de
coutume que pour tout Beyàt
(transaction), contrat ou pacte les parties se
serrent la main. Dans le cas des femmes on
couvrait la main ou les deux parties mettaient
la main dans un pot rempli d’eau ou on utilisait
même un chapelet, de telle façon qu’un contact
indirect soit établi. Effectivement dans le cas
de Beyàt imani ce contact entre les deux
mains était d’une façon particulière. Là où,
Dieu dit dans le coran: «La main de Dieu est
au-dessus de leurs mains»[99],
la parole est adressée au prophète, dans ce sens
que; ceux qui feront le Beyàt avec toi,
en effet ils font Beyàt avec Dieu. Mais
comme Dieu n’est pas corporel, ni matériel c’est
par l’intermédiaire de son envoyé, qui est le
prophète et ses successeurs, que Dieu obtient le
Beyàt. Coran veut nous dire qu’en effet,
entre les deux mains qui se touchent, la main de
Dieu est parmi ces deux mains. «La main de
Dieu est sur votre main» vaut dire cela.
La
Confusion chez certains Orientalistes
Avant l’Islam, le Beyàt imani était une
coutume qui existait dans toutes les religions
monothéistes. Mais à chaque époque avait une
forme particulière. Par exemple Jésus Christ
s’est rendu auprès de saint Jean pour être
baptisé. Saint Jean, sachant l’avenir de Jésus
Christ lui a dit que c’est moi qui dois être
baptisé par toi. Mais Jésus Christ a répondu:
«Non actuellement c’est toi qui dois me baptiser
car le temps actuel exige ainsi». Après être
baptisé par saint Jean, il a reçu des ordres de
saint Jean pour pratiquer ascétisme et plus tard
il devint prophète.
D’après ces explications, certains ne croient
pas au Beyàt de façon imani (pacte
spirituel) et le prennent comme un pacte avec le
gouvernement. Comme actuellement un tel pacte
n’existe plus, ils pensent que le Beyàt imani
n’est plus valable. Un autre point est le fait
que le sens du mot Beyàt est l’achat et
la vente. Dans ce sens qu’il s’agit d’un
engagement de foi dans le quel l’homme vend sa
vie et ses biens matériels au Dieu pour acheter
en contre partie le Paradis. En effet ceci pèse
trop lourd pour les orientalistes et chercheurs
qui font des études dans l’islam. Ainsi certains
des interprètes du coran n’ont pas voulu
traduire le mot Beyàt dans ce sens et le
traduisent autrement qui sont globalement «jurer
la fidélité ou engagement à faire un acte». Par
exemple, Régis Blachère ou Edouard Montet dans
la traduction du coran en français ont traduit
le Beyàt comme «Serment d’Allégeance,
Jurer Allégeance», tandis que jurer est un acte
unilatéral mais Beyàt est bilatéral.
Ainsi dans le coran Dieu dit: «O, Prophète
quand les femmes croyantes viennent vers toi
pour faire le Beyàt,…». Et à la fin du
verset: «…, donc obtiens le Beyàt d’elles et
demande pardon pour elles»[100].
D’après ce verset il est évident que Beyàt doit
être accepté par l’autre partie et ce n’est pas
comme jurer qui se fait que de la part d’une
seule partie.
La négligence du sens véritable de Beyàt
a poussé même ces chercheurs qui connaissent
bien les fondements de l’islam, mais ne seraient
pas connaisseurs des finesses gnostiques, comme
professeur Hamidollah qui a traduit le
coran en français, à commettre cette erreur.
Professeur Hamidollah a traduit le
Beyàt comme Jurer Fidélité. Apparemment les
traducteurs du coran en anglais aussi ont commis
la même erreur. Telle que Arberry qui traduit
«To swear fealty» et Pikthall qui traduit «To
swear Allegiance» et en fin dans la traduction
de Yusuf Ali «Plight one’s fealty» est utilisé,
et toutes ces interprétations plus ou moins
valent dire jurer fidélité.
Récemment j’ai vu dans certains livres que le
mot initiation est dit équivalent de
Beyàt. Malgré que ce mot est pris pour
certaines coutumes et préliminaires qui
pourraient être respectés au moment de Beyàt,
(comme la propreté du corps, ou la propreté du
vêtement…) mais c’est différent du Beyàt
et c’est autre chose.
Globalement on pourrait peut-être dire que le
mot Beyàt comme le mot wilayat n’a
pas d’équivalent latin et ce mot doit être
utilisé tel qu’il est.
«Au nom de celui qui a créé la vie et l’esprit,
Le sage qui nous fait courir la parole sur la langue.»
Ferdowsi
Chers confrères,
Nous sommes tous attristés par la disparition de notre Grand
Maître. Que Dieu nous accorde la patience et le pouvoir de
supporter cette peine de séparation et ainsi que son esprit soit
content et satisfait de nous.
Je prie Dieu, pour accorder à moi, l’espèce néant, la réussite
dans le devoir qui m’a été attribué par notre grand et vénérable
Maître et je fais appel à vous mes frères pour prier et pour
m’assister.
Lisez constamment les instructions écrites dans l’épitre de «Pand
e Saleh» et les proclamations écrites par les précédents sages.
Et tachez de vous y conformer en vous y référant constamment.
Votre effort à cette tache, donnera satisfaction au Tout
Puissant et garantira la réussite de cette humble personne. Pour
le moment je vous rappelle quelques points et je répète:
1-
Tachez vivement de respecter: pour les femmes, le hijab
islamique, qui est la condition de préservation de la pudeur
individuelle et sociale ainsi que pour les hommes la piété (le
taqwa).
2-
Comme vous le savez, il y a plus de cents ans que pour la
première fois Hadhrat Sultan Ali shâh le martyr a
interdit l’usage de la drogue et même il n’acceptait de faire
Beyàt avec les toxicomanes. Ses successeurs aussi ont
toujours insisté sur ce fait constamment. Si jamais un frère ou
une sœur, que Dieu ne laisse, est toxicomane même très peu,
qu'ils demandent pardon au Dieu et demandent au Dieu de lui
accorder la volonté et le tenus d’arrêter cette habitude. Comme
ces contaminations affectent et même font disparaître la raison,
il ou elle ne doit pas participer aux réunions soufies avant
l’acceptation du pardon du ciel et l’arrêt de cette habitude.
Comme le verset coranique dit: «N’approchez pas les prières
quand vous êtes intoxiqué [saoul] (Coran 40:43)», et qu’ils ne
devraient participer que rarement et seulement quand ils sont
parfaitement conscients.
3-
Les devoirs dictés par les prescriptions de l’islam se divisent
par les grands sages et les gnostiques globalement en trois
groupes:
·
Les décrets et ordres de la charia qui doivent être initiés sur
un juriste islamiste (uléma) remplissant toutes les conditions
nécessaires et le choix et la distinction d’une telle source est
le devoir de chaque personne.
·
Les ordres et institutions du «tarîqat» qui doivent être
reçu du grand personnage du temps actuel (Le Grand Maître du
Temps Actuel) et les institutions gnostiques sont écrits dans
les livres des vénérables gnostiques (Orafâ, sages)
·
Les commandements personnalisés et privés correspondent au
diagnostique de chaque personne. C’est à dire Dieu le Tout
Puissant a voulu ainsi que les hommes usent de leurs pouvoirs de
réflexions et puissent le perfectionner. Donc en dehors des
domaines ci-dessus, l’homme a l’obligation de trouver son devoir
à l’aide de sa réflexion et sa logique jurisprudentielle.
4-
Alors, participation dans les affaires sociales et les commenter
n’est pas dans le domaine du tarîqat et les soufis ne
devraient pas exiger des ordres de la part des Maîtres
Spirituels à cet égard. Il faut purement diriger les intentions
et les actes vers Dieu et trouver son devoir. Les grands
personnages et Maîtres Spirituels s’abstenaient d’émettre
d’idées pour que cela ne soit pas pris pour des devoirs de
tarîqat. Cette méthode de non-participation dans les
affaires sociales est comme auparavant entrepris.
5-
Nous devrions respecter l’ordre et la discipline sociale, et
obéir aux lois et les respecter comme Socrate nous apprend dans
l’histoire. Respecter les lois de la société est le respect
envers soi et les autres. Faites attention à ce point important.
Priez pour moi
Nour Ali Tabandeh, Majdhub Ali Shah
[1]
L’ascétisme islamique,
l’ésotérisme
[2]
Gnosticisme, mysticisme
islamique, connaissance
spirituel.
[3]
Le grand Schibli décrit l’adepte
spirituel comme « celui qui ne
voit dans les deux mondes rien
d’autre que Dieu » Le mémorial
des Saints; introduction, p.8
par Eva de Vitray-Meyerovotch,
Editions du Soleil.
[4]
Une dernière étape nommée
fanâ- fi- Allah.
Annihilation en Dieu, dans cet
étape l’itinérant n’a plus de
faculté de soi-même et il est
dissolu en Allah.
[5]
Hou en arabe est le pronom qui
s’applique à “Lui, Le Tout
Puissant”.
[6]
Nommé parfois
Mésotérisme.
[7]
Le parcours spirituel.
L’ésotérisme.
[8]
La
dimension interne
[9]
Les grands soufis portaient des
camelots
[10]
Ce qui est narré par le prophète
est nommé « hadith »
et ceux des imams sont nommés «Riwayât».
[11]
Le gendre du prophète
et le premier imam des chiites,
le symbole de wilayat dans le
soufisme.
[12]
Un cheikh persan (2nd
siècle hégire -8ième
siècle) qui a été pour la
première fois renommé comme
soufi.
[13]
Imam est le guide en arabe, ce
terme s’applique
particulièrement aux 12
descendants du prophète qui ont
repris le guide spirituel des
chiites après le prophète.
[14]
Le maitre en arabe, ce mot
s’applique particulièrement aux
maitres spirituels dans les
textes religieux. Chaque imam
préparait une ou plusieurs
personnes qui avaient le talent,
et après avoir atteint le seuil
que seul l’imam ou le maitre du
temps pouvait distinguer, les
désignaient comme cheikh ou
maitre spirituel pour guider les
autres.
[15]
L’Idhn- ezn en arabe ou
l’autorisation est évoqué
uniquement par les soufis. En
effet tout représentant
spirituel ou maitre divin qui
procède à l’initiation des
chercheurs du chemin de vérité,
doit être sélectionné par le
précédent maitre spirituel qui
avait de même reçu cette
autorisation du guide par un
prédécesseur représentant. Cela
doit remonter comme une chaine à
l’imam, et depuis l’imam
remonter au prophète. Ce
représentant divin a toujours
existé, existe et ainsi existera
de tout les temps et il est de
devoir des chercheurs de la
vérité de le retrouver et se
soumettre à son instruction pour
s’insérer au plus vite au chemin
de la perfection.
[16]Dans
les temps les fidèles ont
toujours été sous menace des
gouvernements et leurs alliés
religieux ou ce qu’on appelle de
nos jours les fondamentalistes
ou les fanatiques. Ils devaient
cacher leur foi pour préserver
leur vie. Alors ils pratiquaient
la dissimulation ou taqqiyah.
Dans les gouvernements suivant
celui des quatre Califes, à
l’époque des Omeyyades et plus
tard les Abbassides, les
disciples chiites d’Ali et de
ses descendants (les imams)
étaient toujours en danger. Les
Califes de ces dynasties
assassinaient les imams et les
saints soufis (chiites).
[17]
Pauvreté spirituelle.
Faghir ou foghara au pluriel,
est un autre nom pour soufi,
derviche ou itinérant du chemin
spirituel de l’Ordre Nematullahi
Sultan Ali Shahi Gonabadi. Ce
mot vaut dire pauvre devant Dieu
tout puissant, une pauvreté
spirituelle. Une phrase du
prophète cite:
الفقر فخري
“Faghr [la pauvreté spirituel]
est mon plus grand honneur”. Le
mot faghir traite souvent les
gens de pauvres envers Dieu le
tout puissant. Un verset
Coranique (35:15)
يا ايها الناس انتم الفقراء الي
الله والله هو الغني الحميد
traite tout le people de faghir
envers Dieu. On remarque cette
expression dans les paroles du
Jésus Christ aussi.
[18]
L’ésotérisme, le voyage
spirituel.
[19]
Le 8ième descendant et
successeur consécutif du
prophète.
[20]
Aref : gnostique, qui a
connaissance de Dieu, grand
soufi.
[21]
Orafa: le pluriels d’Aref en
Persan et en Arabe, gnostiques,
sages, ceux qui possèdent la
connaissance mystique suprême.
[22]
Uléma: le pluriel d’Alim
en arabe qui veut dire savant
islamique, le juriste, clergé,
ce terme est employé pour les
experts des lois et
prescriptions islamiques (la
charia), ceux qui s’occupent des
aspects externes et les
préceptes de la religion.
[23]
Les actes déconseillées et non
pas interdits dans la charia.
[24]
Les actes conseillés mais non
pas obligatoires dans la charia.
[25]
Les grands et petites ablutions,
ou lavages rituelle courant
islamique, signe de préparation
au Rencontre…
[26]
Voyageur du chemin spirituel de
la perfection.
[27]
Le chemin spirituel.
[28]
L’Idhn en arabe ou
l’autorisation est évoqué
uniquement par les soufis. En
effet les soufis déclarent et
croient en le fait que tout
représentant spirituel ou maitre
divin qui procède à l’initiation
des chercheurs du chemin de
vérité, qu’il soit imam ou
cheikh doit être sélectionné par
le précédent maitre spirituel
qui avait de même reçu cette
autorisation du guide par un
précédent représentant qui a
attribué à sa culture et son
instruction ainsi de suite.
[29]
Les hospices sont les maisons ou
foyer consacré à la réunion des
soufis pour pratiquer la
méditation et la concentration.
[30]
Hou en arabe est le pronom qui
s’applique à “Lui, Le Tout
Puissant”.
[31]
121 est un chiffre code en
cybernétique ancienne islamique
qui équivaut « Ya Ali » en
persan, « Oh Ali ».C’est une
forme de rappel à la méditation
et ainsi une demande
d’intermédiation par le symbole
des saints soufis qui est l’imam
Ali auprès de Dieu tout
puissant.
[32]
La doctrine chiite.
[33]
La gnose, Connaissance de Dieu,
Mysticisme islamique chiite.
[34]
Coran 20: 25
[35]
Ali Ebne Abi Talib fut le cousin
du prophète, la première
personne qui a cru en Islam et
en prophète. Il fut élu par le
prophète 23 ans après comme son
successeur dans les affaires de
la religion et gouvernementale
mais suite à certains événements
il ne prit pas la tête du
gouvernement islamique après le
prophète et se résigna du
pouvoir pour préserver l’union
entre les musulmans, mais
continua le guide spirituel des
croyants. Il est connu comme le
premier imam des chiites.
[36]
Husayn-Ebne- Ali le second fils
d’Ali, ou le petit fils du
prophète qui fut le 3e
imam chiite et fut martyr avec
sa famille et ses 72 compagnons
dans la bataille de
Karbala en Iraq sous la
gouvernance des Omeyyades et par
le Calife Yazid, qui avait peur
de la réputation et le courage
du petit fils du prophète dans
sa tyrannie.
[37]
D’une manière expérimentale et
logique toute pensée ou
idéologie précède la nomination
et cette nomination peut changer
au fur et à mesure du temps.
[38]
Ce mot vient de racine
sha’b, en arabe qui vaut
dire : tribus, nations.
[39]
Coran: 49:13
[40]
Les arabes avaient coutume de
diviser les gens par deux
groupes, arabes ou ajam (autres
qu’arabes).
[41]
Râfezi ou hérétiques. Du point
de vue des clergés religieux qui
soutenaient les gouvernements de
l’époque, les chiites étaient
des hérétiques.
[42]
Les musulmans orthodoxes.
[43]
Baní Hashim était la famille et
la tribu dont le prophète était
originaire.
[44]
Ce nom est attribué au conseil
qui a eu lieu au même endroit
qui fut l’origine de divergence
de pensées chiites et sunnites.
En effet le prophète avait les
deux aspects du califat,
spirituels (il était élu pour
guider le peuple sur le plan de
vie spirituel) mais en même
temps il avait le pouvoir
politique et dirigeait le
gouvernement islamique. Il avait
expressément sélectionné son
successeur en les deux matières
qui était Ali. Le conseil de
Saghifah Bani Sa’idah a élu Abu
Bakr comme calife, ou tête du
gouvernement islamique. Mais ni
Abu Bakr ni les autres califes
qui l’ont suivi n’ont jamais
déclaré être le guide spirituel.
Le guide spirituel était Ali car
il s’agissait d’une sélection
divine.
[45]
Abu Bakr, le beau-père et un
disciple du prophète qui fut le
premier Calife (gouverneur)
après le prophète choisi par le
conseil de Saqifah Bani Sa’idah.
[46]
Le prophète avait en effet deux
rôles dans la société : il était
le messager de Dieu en premier
lieu et il était chargé de la
part de Dieu de guider les
intéressés vers le chemin de la
vérité et de la foi. En même
temps à cette époque là,
l’ignorance, la corruption et la
violence avaient dévoré la
société dans la péninsule
d’Arabie Saoudite. À tel points
que les tribus ne cessaient de
s’entretuer et les arabes
enterraient leurs filles
vivantes de naissance. Plus tard
le prophète à l’aide de ses
disciples croyants, suite à des
événements historiques, en
faisant près d’une centaine de
guerres, a réussi à soumettre
(avoir l’Islam littéralement)
toutes ces tribus à un
gouvernement central. De cette
façon il a réuni le pays et
toutes les tribus autour d’un
drapeau unique avec de nouvelles
lois modernes reprises sur les
lois divines. A cette époque la
il était en quelque sorte le roi
de l’Arabie. Toutes personnes
devaient à l’époque aller
déclarer sa soumission (l’Islam)
à la nouvelle doctrine
gouvernementale régnée par un
nouveau chef qui était en même
temps le messager de Dieu. Une
naturalisation à un nouveau
gouvernement avec de nouvelles
lois constitutionnelles (la
charia islamique) qui se sont
complétées durant les 23 années,
au fur et à mesure de la
révélation du coran au prophète.
Certains pensent que cette
action de jurer la fidélité au
gouvernement et la nouvelle
constitution (la charia) était
le beyàt. Tandis que le
prophète, avant qu’il ait une
position politique et
gouvernemental, durant des
années, il avait le devoir et la
coutume de faire beyàt avec les
itinérants. Beyàt est ce pacte
bilatéral qui est comparé à une
transaction dans le coran. Beyàt
signifie une adhésion pratique à
la communauté des croyants
pratiquants, et une étape plus
développée que la simple
plagiassions courante. Une
soumission définie aux
commandements divins mentionnés
par le prophète ou par ses
représentants autorisés pour
être guidé au Salut. Avec beyàt,
l’initié ou le nouveau croyant
s’engageait à se soumettre à la
supervision spirituelle ou
wilayat du prophète et respecter
les ordres de Dieu qui sont
transmis par le prophète et ses
cheikhs. Une soumission
résultant de l’amitié de son
Vali (ami spirituel- maitre
spirituel relié). Cette action
est nommé Velâyat ou avoir
Velâyat du prophète ou des imams
ou encore leurs successeurs
reliés autorisés. Ce qui
reviennent tous aux mêmes et
mènent à suivre les ordres
divins et avoir la foi enfin et
trouver la dévotion auprès du
Tout puissant et la perfection
humaine.
[47]
Coran (53:3-4).
[48]
L’histoire nous rapporte que le
prophète, lors de son dernier
rituel de haje connu comme (hajjat-al
veda), il était accompagné des
dizaines ou même des centaines
de milliers de personnes. Dans
un endroit nommé Ghadir Khom, ou
il n’y avait même pas d’eau
potable, il s’est arrêté mi
chemin et il a campé en
attendant que les prochains
arrivent et il a envoyé des
émissaires pour rappeler les
caravanes qui étaient passé
devant pour revenir. Ensuite il
a fait quatre heures de discours
pour les voyageurs en leur
rappelant ce qu’ils étaient
avant l’apparition de l’islam et
ce qu’ils sont devenus après.
Ensuite il a déclaré : « Celui à
qui je suis Mowlâ, Ali en sera
Mowlâ désormais ». Mowlâ est un
mot arabe à plusieurs sens, dont
le plus important dans les
termes religieux s’applique au
seigneur, Maitre, ami spirituel,
maitre spirituel. Dans
l’événement de Ghadir Khom pour
la première fois dans l’histoire
de la religion, la succession
des maitres spirituelle et leur
choix par le maitre ou le Vali
prédécesseur a été révélé
publiquement et officiellement.
Parmi les présents beaucoup ont
contesté le choix du prophète à
choisir imam Ali comme son
remplaçant. Cela démontre bien
que la plus part des arabes
musulmans considéraient le
prophète comme un roi et non pas
comme un maitre spirituel qui
les aime plus qu’un père qui ne
cherche que le bonheur et le
bien de ses enfants du fond du
cœur, autrement ils n’auraient
pas protesté. Seuls les
disciples du prophète qui
avaient fait beyàt, sachant
qu’ils doivent renouveler ce
pacte avec le successeur du
prophète après sa mort, ont
compris qu’ils doivent suivre
imam Ali en la matière de la
spiritualité et de la voie de la
perfection. Ceux la sont appelés
les chiites d’Ali. En effet les
chiites considéraient que le
calife (remplaçant) spirituel du
prophète est l’imam Ali et la
spiritualité ne dépend ni du
gouvernement ni de la position
politique de la personne mais
c’est une affaire divine. Cette
différence a été encore plus
marquée lorsque le prophète est
décédé. Lors des funérailles du
prophète seulement imam Ali et
sa famille proche en compagnie
des rares chiites d’Ali s’y sont
rendu et le reste du peuple
était parti à un endroit nommé
Saqifah Bani Sa’idah (un
endroit comme sénat) pour faire
sélectionner le calife (en tant
que le roi, remplaçant de
Mahomet Ben Abdullah qui était
le roi d’Arabie). Imam Ali ne
s’est pas présenté à
Saqifah Bani Sa’idah pour
respecter la décision du peuple
pour choisir leur roi, qui fut
le beau père du prophète le
premier calife Abu Bakr. Tandis
qu’Ali était le premier homme
qui s’est soumis à l’islam et il
a fait beyàt avec le prophète
quand il avait encore seulement
onze ans et encore il avait
passé l’entièreté de sa vie avec
et en service du prophète et
pendant les guerres il l’avait
accompagné dans les pires
moments, ayant risqué sa vie à
plusieurs reprises pour le salut
du messager de son bien aimé. On
peut dire que le désaccord et le
malentendu qui a contribué aux
divergences entre ceux que nous
appelons sunnites et les chiites
a pris son départ sur cette
base. Il est tout a fait
compréhensible que la politique
et l’histoire politique a changé
la cours des événements et après
quelques dizaines d’années, les
chiites qui continuaient à tenir
au fait de succession de Velâyat
(représentation spirituel) et
suivaient les successeurs d’imam
Ali, à cause des raisons
politiques ont été sérieusement
écarté de la société et sont
restés sous menaces étant
traités d’hérétiques ou
d’anarchistes, par le pouvoir et
les clergés dépendant du
pouvoir. Une politique qui a
abouti à la martyrisassions
d’imam Hussayn (le fils d’imam
Ali et le petit fils bien aimée
du prophète) qui a été tué avec
72 de ses disciples et de sa
famille, dont les femmes et les
enfants ont été capturé et
exploité comme esclaves sous
prétextes d’avoir quitté la
religion.
[49]
Imam Hassan est le fils aîné
d’Imam Ali.
[50]
Wilayat est le fait de croire en
la succession du prophète par
Ali. Ceci est un terme
symbolique qui décrit une pensée
dont le soufisme réjouit qui est
l’existence d’une succession
éternelle du califat spirituel.
C'est-à-dire qu’il y a toujours
un représentant divin sur terre
qui a été désigné par les
remplaçants successive autorisés
du prophète en passant par Ali.
Ils le nomment la chaine d’ordre
de Wilayat aussi.
[51]
Les experts et juristes des lois
et prescription islamiques, la
charia.
[52]
Premiers
musulmans, les premières
générations des musulmans.
[53]
Taqqiyah est la dissimulation de
la religion. A l’époque, les
chiites étaient obligés de
dissimuler leurs tendances et
pensées religieux parmi les
musulmans sinon leurs vies
seraient mises en danger. .
[54]
Ministre en arabe.
[55]
Le Mémorial des Saints par
Cheikh Farid-Ud-Din ATTAR. Une
traduction en français existe
depuis 1976 Editions du Seuil,
Série Sagesse.
[56]
Le 6e imam des
chiites.
[57]
Cheikh Farid-Ud-Din ‘Attar
Neyshabouri, le grand philosophe
et poète mystique persan.
[58]
« Vali-e-Zaman »
ou le grand personnage du temps
est un terme qui désigne dans
les textes soufis le
représentant de Dieu. Ce terme
s’applique au 12ieme imam chiite
descendant d’Ali.
[59]
Voir plus haut
[60]
Désignation du successeur.
[61]
Fuqaha sont les experts des lois
et prescriptions islamiques
(charia).
[62]
Silsilah; Ordre avec une
succession ininterrompue.
[63]
Le mot Pir en persan veut dire,
Sage ou maitre spirituel, dans
les textes soufis ce mot est
employé pour désigner le guide
spirituel ou le guide d’un
ordre.
[64]
Douze en arabe. Ceux qui
acceptent la succession des 12
imams chiites au devoir du guide
spirituel après le prophète.
[65]
Alexandre Benigson et Anderse
Wimbosch, « Mystics and
Commissars »
[66]
Ray : Téhéran actuel
[67]
Le
grand roi persan de la Dynastie
des Sassanides, (531-579)
[68]
Coran 6 : 79, En fait ce sont
des images pour montrer le
parcours de la perfection
(l’ésotérisme) et les
différentes étapes que salik, le
voyageur du chemin spirituels,
traverse pour arriver à la
connaissance de Dieu.
[69]
Cet image peut être interprété
de cette façon : comme un enfant
commence son chemin sur la voie
de la connaissance (de son
environ et du monde, il commence
a fixer son objective sur
différentes guides qui lui sont
les plus proches, comme par
exemple les parents et les
frères et sœurs ainées et il
prend son modèle le plus proche
et le plus compréhensible, mais
après en évoluant il les dépasse
et cherche d’autres maitres et
professeurs pour connaitre plus
en accord de son pouvoir
évolutif de pensée. Une façon de
dire aussi que pour tout
apprendre il faut un maitre et
un guide.
[70]
Coran 6 : 75
[71]
C’est le rencontre de la vérité
ou le fruit de l’ésotérisme qui
est nommé parfois l’exotérisme
[72]
Qui correspond à erfan
[73]
Coran 9:111
[74]
Coran 61:10-11
[75]
Coran 35:29
[76]
« Ceux
qui lisent le livre saint et
font des prières et distribuent
de ce que nous leur avons donné
en secret et ouvertement,
espèrent faire un commerce qui
n’a pas de perte. »
[77]
Piété
[78]
Coran 7:26
[79]
Coran 2:187
[80]«
Est-ce que l’un d’entre vous
aimerait manger la chair de son
frère mort ? Alors vous n’y
prendrez pas de plaisir »,
coran 49:12
[81]
Musulman, soumis, en arabe
[82]
Croyant, qui a la foi.
[83]
Les hypocrites, les ennemis sous
couverture de l’islam.
[84]
Il s’agissait d’un acte de
soumission aux nouvelles lois du
gouvernement fait par Mahomet
Ben Abdullah. La personne était
ainsi sous la protection du
gouvernement.
[85]
Hinde surnommée « la
mangeuse de foie » était
l’épouse d’Abu
Sufyan qui était en tête des
opposants du prophète à la
Mecque qui a organisé plusieurs
guerres contre le prophète. Elle
a mangé le foie de «
Hamzah le Martyr » l’oncle
du prophète, après la bataille
d’Uhud,
car
Hamzah avait tué son père
lors de la bataille Badr qui a
eu lieu le 16e jour
du Ramadhan de la seconde année
hégire (13 Janvier 624 après
JC).
[86]
Le terme Walawiyyah est dérivé
du wilayat, qui veut dire amitié
de Dieu.
[87]
Coran 49 :14
[88]
Les deux témoignages: «Il n’y
aucun Dieu que le Dieu, Mahomet
est son envoyé».
[89]
Iman en arabe veut dire la foi,
la croyance certaine.
[90]
Coran 49 :17
[91]
L’islam est pour être conduit à
la croyance, une étape
supérieure
[92]
Voir lexique
[93]
Voir lexique
[94]
Dans les temps anciens et même
actuellement l’emploi du mot
Beyàt est plutôt courant au
niveau gouvernemental. Comme les
califes qui prenaient leur
propres Beyàt et ne
reconnaissaient aucun autre
Beyàt. Dans ce Beyàt en vérité
la personne s’engageait à
respecter la discipline de la
société et de se soumettre et
obéir aux lois du gouvernement.
En revanche le gouvernement
s’engageait à garantir sa
sécurité, préserver sa vie et
ses biens et ses propriétés. Par
exemple dans une des guerres les
musulmans ont conquis certaines
régions de Shâm (la Syrie
actuelle) et beaucoup ont fait
Beyàt et sont devenus musulmans.
Ces personnes payaient les
impôts islamiques (khoms et
dhakat). Certains autres sont
restés sur leurs religions et
leurs croyances et ne se sont
pas converti du christianisme et
judaïsme mais payaient un taxe (Djaziyeh).
De toutes façons le gouvernement
s’engageait en récompense des
deux cas, être musulmans et
payer dhakat ou rester de sa
religion et payer le taxe (djaziyeh)
à protéger leurs vies et leurs
biens. Plus tard l’armée romaine
a attaqué cette région et l’a
envahit. Les musulmans ont
résisté et ont contre-attaqué en
libérant ces régions. Le
gouvernement a rendu tout ce
qu’il avait reçu de la
population comme taxe ou impôt
islamique car le gouvernement
avait manqué à son devoir de
protéger la vie et les biens de
la population. Ceci est le beyàt
gouvernemental.
[95]
Coran 60:12
[96]
Dans l’histoire de l’islam même
ceux qui n’admettaient aucune
valeur pour le Beyàt imani,
obtenait un Beyàt gouvernemental
ou islamique.
[97]
Voir sa biographie en “Le
mémorial des Saints Editions
Sagesse”.
[98]
Le 8e imam des
chiites
[99]
Coran 48:11
[100]
Coran 60 :12
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